Comment réduire la douleur lors de la vaccination des bébés et des enfants

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Ah les vaccins! Ils sont indispensables pour la santé de nos enfants, mais ils sont aussi douloureux. La vaccination peut causer de la détresse et de l’anxiété, autant pour les enfants que pour leurs parents. C’est pourquoi il est intéressant d’explorer ce que les parents et les infirmières peuvent faire pour rendre cette intervention moins désagréable.

Voici les moyens qui sont utilisés à la Clinique de Soins Infirmiers de Lévis :
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Une attitude rassurante

Quelques heures avant le rendez-vous, les parents disent à l’enfant ce qui les attend. «On s’en va voir Mélanie à la Clinique. Elle va te donner un vaccin pour rester en santé. Tu vas voir, c’est une petite aiguille qui va faire entrer des super héros dans ton corps qui vont t’aider à combattre les maladies. Ça pique un peu, mais c’est très rapide.»

Sur place, l’accueil est chaleureux et la clinique est adaptée aux enfants. L’ambiance est calme, les gens parlent d’une voix douce. Le personnel et les parents sourient à l’enfant.

Pour rassurer, nous avons souvent tendance à dire des mots comme : «Tout va bien aller» ou «C’est bientôt fini». Bien que ces paroles se veulent rassurantes, elles ont souvent l’effet inverse, car elles ne tiennent pas compte des émotions réelles vécues. Devant un enfant qui a peur ou qui a mal, mieux vaut reconnaître ses émotions en se montrant compréhensif, en nommant ses émotions et en offrant une solution pour laisser partir la peur ou la douleur. Nous pouvons par exemple, dire des phrases comme : «Tu as peur d’avoir mal? Moi aussi je n’aime pas ça avoir mal. Regarde mon gros bobo ici. Mais tu sais quoi? Je connais un truc pour faire partir la peur et la douleur. Regarde comment je fais… » Ensuite, nous utilisons les moyens décrits dans le reste de l’article pour rassurer l’enfant.

​Après la vaccination, les parents font un câlin à leur enfant alors que l’infirmière le félicite et lui offre une récompense.

L’allaitement est bienvenue

Les femmes qui allaitent sont invitées à sortir leur baguette magique! La succion, la composition du lait et le contact physique procure un effet calmant. Une revue de littérature a étudié l’efficacité de l’allaitement maternel pour la réduction de la douleur et les résultats montrent qu’en moyenne, «les bébés allaités pleuraient 38 secondes de moins que ceux qui ne l’étaient pas et les scores de douleur étaient significativement plus bas pendant et après la vaccination.»

La distraction

Puisque la partie du cerveau associée à la douleur est moins active lorsque les enfants sont distraits, les parents peuvent attirer l’attention sur autre chose que l’injection. Il peut s’agir d’un objet (un toutou, un jouet, un objet intéressant dans la pièce), de l’allaitement, d’une comptine douce ou amusante, ou d’une discussion. Pour les enfants plus vieux, rien de mieux qu’une bonne blague ou d’une discussion sur leur personnage ou leur film préféré. Par ailleurs, certains enfants supportent mieux la vaccination s’ils peuvent regarder l’injection. Si c’est le cas de votre enfant, inutile de forcer une distraction, laissez-le plutôt regarder ce qui se passe.

La respiration

Pour rester calme, tout le monde prend des respirations lentes et profondes avant, pendant et après l’injection. Les parents et les infirmières aussi! Cela permet de créer une ambiance calme et de donner un modèle à l’enfant. En plus d’avoir un effet relaxant, la respiration est aussi une forme de distraction. Les parents peuvent se pratiquer à la maison en faisant des bulles de savon, en soufflant sur un vire-vent ou en faisant semblant de souffler les bougies d’un gâteau imaginaire. Les infirmières de la Clinique de Soins Infirmiers de Lévis ont un vire-vent que l’enfant pourra utiliser s’il le désire.

Les médicaments

Avant la vaccination, les parents peuvent acheter des anesthésiques locaux (EmlaMD , AmetopMD ou MaxileneMD ) qui ont pour effet d’engourdir la peau et de réduire la douleur des aiguilles. Ils sont sécuritaires même pour les nouveau-nés. Les parents l’appliquent soit à la maison ou à la clinique 30 à 60 minutes avant l’injection, à l’endroit où l’enfant recevra le vaccin (soit sur le côté extérieur du haut de la cuisse ou sur le côté extérieur du bras). Après la vaccination, les parents peuvent donner de l’acétaminophène (TempraMD ou du TylenolMD) ou de l’ibuprofène (AdvilMD ou du MotrinMD) à leur enfant pour diminuer la douleur et faire baisser la fièvre. Il n’est pas recommandé de les utiliser avant la vaccination, car ces médicaments n’ont pas d’efficacité prouvée pour diminuer la douleur liée à l’injection.

En tout temps, les parents utilisent les médicaments en prenant soin de lire attentivement les instructions et de respecter les précautions d’usage pour la sécurité de leur enfant.

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